Le 22 juillet 2016, le journaliste Jean Bigirimana du journal Iwacu a disparu. Depuis donc cinq ans, jour pour jour, le monde de la presse burundaise s’interroge, avec des questions sans réponses. Le jour de sa disparition, Jean Bigirimana a répondu au rendez-vous d’un homme qui, lui-même, a été porté disparu, juste au moment où les reporters du journal Iwacu entamaient une enquête sur la disparition de leur collègue.
Depuis, le journal a porté plainte contre X, mais il n’y a jamais eu de suite, ni de la part de la police, ni de la justice.
L’UBJ déplore cette inertie de la justice Burundaise qui laisse la famille de Jean Bigirimana et celle des journalistes burundais en général dans l’ignorance totale de ce qui s’est passé au cours de cette triste journée du 22 juillet 2016.
« Nous exhortons à nouveau la justice burundaise à se mettre à l’œuvre et à ne pas rester silencieuse et laxiste face aux multiples appels pour que la disparition de Jean Bigirimana ne reste pas impunie et qu’enfin sa famille sache la vérité » a appelé Alexandre Niyungeko, président de l’UBJ.
L’UBJ réitère son soutien à l’épouse et aux enfants de Jean Bigirimana aujourd’hui en exil, suite aux intimidations et menaces qu’ils ont subies après la disparition de l’être qui leur était le plus cher.
L’Union Burundaise des Journalistes profite de cette triste commémoration pour condamner avec la dernière énergie la politique de musèlement de la presse au Burundi. « C’est sans réserve que nous condamnons encore une fois les crimes commis contre les journalistes et la persécution permanente dont ils font l’objet, a dit Alexandre Niyungeko. Mais nous resterons toujours au service de la population qui a tant soif d’information, quelle que soit la situation », a-t-il ajouté.
L’UBJ encourage les journalistes burundais en général et ceux du journal Iwacu en particulier à garder le cap et à ne pas se laisser abattre par les difficiles conditions dans lesquelles ils font leur métier.