L’Union Burundaise des Journalistes (UBJ), avec le soutien d’Internews, a organisé ce jeudi 18 mars 2021, un atelier de sensibilisation et d’échange sur l’information et la désinformation en période de Covid19. « S’informer pour mieux informer a été toujours une préoccupation des professionnels des médias burundais et pendant cette période de pandémie de Covid19 en général et particulièrement dans le contexte burundais», a déclaré Alexandre Niyungeko, Président de l’UBJ à l’ouverture des échanges.
Près de 40 journalistes burundais ont participé à cette session de mise à niveau sur la pandémie du Covid-19. Le groupe était composé paritairement de journalistes en exil et de journalistes œuvrant au Burundi. La séance par visioconférence, organisée par l’Union Burundaise des Journalistes, UBJ, était animée par Gabriel Baglo, consultant indépendant, ancien directeur du bureau Afrique de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ).
La formation de deux heures était axée sur les défis de la couverture et du traitement de l’information liée à la pandémie du corona virus qui mine le monde présentement. La maîtrise du sujet est d’autant plus importante que le contexte actuel qui se caractérise par trop d’informations, le public éprouvant du mal à distinguer le vrai du faux. Preuve que les médias ont un rôle primordial à jouer en démystifiant la désinformation opérée sciemment par divers groupes en diffusant de fausses informations.
Ainsi, le journaliste doit faire preuve de professionnalisme en recoupant les informations sur le sujet. Diverses sources s’offrent à lui : notamment le gouvernement, les organisations internationales, les agences onusiennes dont l’OMS et l’UNESCO. On note aussi Africa CDC, organisme chargé du contrôle des maladies et des épidémies au sein de l’Union Africaine qui organise une conférence de presse chaque jeudi.
Dans le cas particulier du Burundi où les journalistes ont d’énormes difficultés à accéder à l’information sur la pandémie, les organisations professionnelles devraient amorcer un dialogue avec les autorités pour faciliter la disponibilité des sources officielles et des données sur le Covid-19. Mais, en attendant, les journalistes peuvent déjà profiter du « petit espace qui leur est offert en faisant beaucoup », notamment par la reconnaissance du danger que constitue le virus dans le pays, en réalisant par exemple des reportages et des débats sur les mesures barrières édictées par les autorités sanitaires.
Selon Gabriel Baglo, la formation est « une idée originale dont devraient s’inspirer d’autres journalistes africains afin de mieux servir et informer leurs publics qui sont souvent victimes d’un déluge d’informations qui les plongent dans la confusion ».
Et le président de l’UBJ d’annoncer que « d’autres sessions du genre sont prévues dans les mois à venir sur d’autres thématiques comme la sécurité du journaliste dans le contexte du Covid-19 ».