L’Union Burundaise des Journalistes (UBJ) dénonce la tentative de kidnapping de Pascal Ntakirutimana, responsable du service politique au Groupe de Presse Iwacu dans la soirée de ce mercredi 5 juin 2024.
Selon le groupe de presse Iwacu, l’attaque a été perpétrée par deux policiers à bord d’un pick-up double cabine de couleur blanche aux vitres teintées.
Il était 19h à l’avenue des Forces Armées, communément appelée « Kurya Kanyoni », dans la zone Cibitoke, commune urbaine de Ntahangwa, au nord de Bujumbura.
« Nous dénonçons avec la dernière énergie cette attaque perpétrée par ceux qui doivent plutôt assurer la sécurité de la population, les journalistes y compris », a déclaré Alexandre Niyungeko, président de l’UBJ.
Alors que le groupe de presse Iwacu avait demandé au Conseil Nationale de la Communication (CNC) de suivre de près cette tentative de kidnapping du journaliste Pascal Ntakirutimana, le CNC a adressé une mise en garde à Iwacu pour des articles publiés par Iwacu, dont une interview du Professeur Julien Nimubona réalisée par le journaliste Pascal Ntakirutimana.
« Il est clair que le CNC est devenu un instrument de répression des journalistes et s’impose comme un fossoyeur de la liberté de la presse. Cette mise en garde démontre une action coordonnée de faire taire les voix discordantes au Burundi », regrette le Président de l’UBJ.
L’UBJ demande au CNC de se ressaisir pour faire respecter la loi qui garantit la liberté de la presse et la liberté d’expression. A la justice burundaise, l’UBJ appelle à un examen de conscience pour redorer son image pour qu’enfin les attaques contre des journalistes ne restent pas impunies.
L’UBJ profite encore de cette occasion pour appeler à la libération de nos consœurs Sandra Muhoza et Floriane Irangabiye, sous les verrous, puisque leur place ne devrait pas être la prison.